Depuis le 17 mars les énergies sont très fortes, au début du confinement je ne pouvais rien faire. J’étais toute entière concentrée sur moi-même, sans doute à essayer de tenir debout et à ne pas me faire emporter par le vent de panique général.
C’était bon, j’étais comme en convalescence, il fallait que mon énergie positive soit inversement proportionnelle à l’énergie négative qui circulait partout. J’ai pris conscience pour la première fois je crois ce que signifiait ETRE. Le faire n’avait aucune importance, qu’elle liberté et quelle joie d’avoir pu goûter à cette émotion ! Je sais que maintenant je peux la recontacter quand je veux.
Puis est venue le moment où les plantes m’ont appelé, je ne voulais surtout pas louper la période de floraison des jacinthes, ni des stellaires, des anémones Sylvie ou de l’ail des ours. Alors je me suis mise en mouvement autour de chez moi pour les trouver.
J’ai eu du mal à trouver l’expression créative, le format, le papier, rien ne venait. Puis ce qui est venu était tout petit en format par rapport à l’an dernier et le papier très différent. J’ai réalisé que mon souhait qui avait été d’aller vers le “précieux” de la nature, car la vie est si précieuse, se devait d’être petit. Ce précieux était corroboré par le papier japonais utilisé qui est le plus précieux que j’ai utilisé jusqu’à maintenant : le shekishu. La technique de fabrication est vieille de 2000 ans.
La composition de chaque tableau raconte une histoire et vous invite à voyager au royaume des fées.
A côté de ça quelques grands formats sont apparus. Ils sont beaucoup plus grands que l’an dernier. Leur réalisation est en lien avec les cycles de la nature, les équinoxes, les lunes, les orages…
Les processus de création ne répondent à aucun de ceux du cyanotype. J’aimerai aujourd’hui trouver un nom pour nommer mon travail qui ne soit pas cyanotype…