Je n’ai pas beaucoup de rituels… Je me suis rendue compte au fil du temps qu’il finissait pas y avoir dans le “néo-chamanisme” autant de croyances et de dogmes qu’il peut y avoir dans toute forme de religion. Cela m’a lassé. J’en ai conclu que je n’avais pas forcément à suivre ces chemins battus et trop souvent rabattus à mon goût par une société qui se dit non consumériste et qui en fait le devient par réaction. Il y avait une forme de dissonance qui m’en a fait perdre le sens.
J’ai donc fait un retour en moi encore plus profond, je suis allée rencontrer encore un plus finement mon féminin sacré en me reliant à mon intuition, je me suis éloignée des rassemblements “chamaniques”, sans vraiment en avoir fait partie…Aux voyages chamaniques qui ne m’ont jamais apporté autre chose que des réponses que je n’avais déjà, j’ai préféré la cérémonie du cacao sacré, que je réalise pour moi-même comme chemin d’exploration personnel. A mon animal totem que j’ai vu mourir lors d’un voyage… je préfère me relier à celui que je vais croiser régulièrement ou en lien avec un évènement particulier. Je ne crois pas qu’on ait un animal totem à vie, ni même qu’on en a qu’un…la nature, le vivant est bien plus grande, généreuse et vaste que ce que nous “pauvre humain” nous pouvons appréhender. En fonction des “familles” chamaniques auxquels vous vous reliez tout va changer tout comme la symbolique des animaux.
Du coup je suis partie un peu toute seule explorer ce féminin, ce féminin se connecte à l’eau presque tout le temps, depuis toujours. J’ai écouté cet appel de l‘eau, qu’elle soit salée, de rivière ou de source. Je m’y baigne toute l’année car je réponds aux besoins de mon cœur et de mon corps. L’eau froide m’appelle particulièrement. J’ai eu conscience que ces bains froids participaient à un vrai processus de guérison de mes corps physiques autant qu’émotionnels ou spirituels. Ces bains qui viennent mettre l’organisme en état de stress ( tout comme le jeûne) permettent de solliciter les capacités naturelles de guérison de l’organisme, on appelle ça l‘hormèse. J’ai emmené des amis sur ce chemin de guérison par l’eau, ils pourraient témoigner de guérisons étonnantes.
Pour la petite histoire, je me suis baignée à Carnac le jour du solstice d’hiver il y a un an…il faisait la même température dehors que dans l’eau (11 degrés), il y avait du vent et de la pluie…le lendemain je déclarais un covid. Sans doute aurait-il été plus fort si je ne m’étais pas baignée, car ce bain n’est en rien responsable de ce covid, on est d’accord. J’avais vu ma mère peu de temps avant qui avait le covid.
L’eau est un élément important dans mon processus créatif. J’utilise toutes les eaux sauf l’eau du robinet. J’avais toujours un jerricane dans ma voiture au cas où je rencontrai une source, une rivière. J’ai besoin d’une eau vivante pour rincer mes cyanotypes. Vous avez joué le jeu, souvent vous m’avez ramenée de l’eau de vos voyages. Il y a quelque chose de l’ordre du baptême lorsque je rince les cyanotypes dans ces eaux pleine de vie. Vous me demandez alors si ça change le résultat ? Je vous répond non, car je n’attends jamais un résultat dans mon processus créatif, j’attends une émotion et oui, ça change forcément l’émotion, car je suis en lien avec l’énergie de l’eau et sa médecine !
Voilà j’ai posté cette vidéo pour vous partager mes rituels en lien avec l’eau. Une amie m’a offert récemment un livre sur une chamane de l’eau. J’étais très touchée car je ne pensais même pas que ce statu pouvait exister. Je l’ai lu, très vite. Alors non je ne suis pas chamane, mais gardienne de l’eau et Porteuse d’eau oui probablement et ce bien bien malgré moi. O mitakuye oyasin.