Le vent a déposé tout le jardin devant ma porte.
La mer aussi.
Le calme est revenu, cela fait du bien à mon corps.
Il était trop chahuté, bousculé, épuisé.
Je peux enfin aligner deux mots sans qu’ils s’envolent.
Si j’ai envie de faire des cyanotypes avec toutes ces feuilles ?
Absolument pas.
En faisant les cyanotypes je dépose la vie présente dans la nature.
Au-delà de ça c’est la promesse d’une fleur, d’un fruit et d’une graine qui m’anime.
J’ai cyanotypé des branches d’arbres au printemps, car elles étaient porteuses de cette vie en devenir.
Les feuilles mortes me nourrissent par leur couleur, et quelles couleurs !
Je les photographie donc et je les infuse au plus profond de mon cœur,
en souvenir des rayons de soleil de l’été.